" Allez ! De toutes les nations faites des disciples ! "

Jésus-Christ (Matthieu 28:19)

En France, plus de 5 millions de personnes, de 70 nationalités différentes, vivent dans des cités et des quartiers populaires. Naturellement religieux, ils interpelleront directement ou indirectement les chrétiens sur les raisons de leurs attachements à Jésus-Christ.
La Fraternité Missionnaire des Cités est mobilisée pour aider prêtres et bénévoles catholiques engagés dans ces cités à partager la Bonne Nouvelle de l’Évangile, leur joie de croire et leur espérance en un monde plus juste et plus fraternel.

La Fraternité Missionnaire des Cités

Où agissons-nous ?
Que faisons-nous ?

Les cités et quartiers populaires :
des fourmilières de croyants en quête de Dieu.

Nous intervenons dans toutes les cités.
Selon l'INSEE, près de 5 millions de personnes vivent en zones urbaines sensibles (ZUS), soit 7 % de la population française.

25,7 % des familles y sont monoparentales, les taux de chômage y sont plus élevés qu'ailleurs en France.

Pourtant, en parcourant les rues de Bondy, de Sarcelles, de Trappes ou d’autres cités, le constat est à chaque fois le même. Dans ces quartiers populaires, croire en Dieu est une évidence.

Une partie vivante et méconnue
de l’Eglise Catholique

Notre but est d'aider les prêtres et les bénévoles engagés dans les cités. Leur mission est complexe dans un environnement porteur de très grands espoirs.

La foi des jeunes catholiques en cités, loin de disparaître, se reconfigure au contact de l’Islam, mais aussi des évangéliques. Minoritaires mais fervents, fiers de leur catholicisme, ils veulent donner une autre image tant de l’Église que de la banlieue.

Cette jeunesse, française, souvent issue de l’immigration, africaine majoritairement, y vit sa foi avec ferveur. Au sein de communautés vivantes mais fragiles, elle veut exister, sans peur, dans des quartiers où la présence chrétienne varie fortement d’un endroit à l’autre.

La Fraternité Missionnaire des Cités est un mouvement rassemblant des laïcs autour des aumôniers, prêtres de quartiers populaires.
Elle a pour vocation de prier et faire prier pour le ministère, des prêtres de cités, de les épauler par des échanges et des rencontres, de les aider dans leurs missions les plus diverses : célébrations, catéchisme, sacrements, accompagnement des familles, évangélisation avec les jeunes etc.

L’équipe

Cinq aumôniers : les Pères Patrice Gaudin, Etienne Guillet, Vincent Duchêne, Alexis Germon, Georges Ouensavi mais également … l’ambassade fraternelle et le conseil bienveillant de “Mgr Laurent Bréguet”, recteur de Saint-Louis des Français à Rome.
Une dizaine de laïcs bénévoles engagés dans le pilotage de la Fraternité, au service des prêtres pour :
● appréhender leurs savoir-faire,
● discerner leurs besoins d’appui,
● organiser les échanges et rencontres,
● faire vivre des relations amicales.
Aujourd’hui, cette équipe de bénévoles commence à créer des liens avec les curés de Bagneux, Toulon, Lyon, Annemasse, Marseille…

La presse en parle

Football : le match le plus extraordinaire de l’année

Le match le plus extraordinaire se jouera lors de l’Euro 24, aux Jeux Olympiques ?
Non, le match le plus extraordinaire de l’année s’est déjà déroulé le samedi 1er juin dernier sur le stade de Trappes (Yvelines) et il a opposé l’équipe de la mosquée à celle de la paroisse.
Une réussite formidable, un enthousiasme partagé et le ferme volonté de recommencer, cette initiative est un symbole vivant de paix dans une ville populaire marquée par beaucoup de faiblesses, de difficultés et d’incertitudes sur l’avenir des jeunes.
L’idée est ancienne et n’avait jamais vu le jour. Il a fallu les Jeux Olympiques pour donner un coup d’accélérateur aux deux initiateurs, l’imam et le curé de Trappes. Les épreuves olympiques qui se dérouleront dans les Yvelines, trop coûteuses, seront difficilement accessibles aux habitants alors qu’elles portent initialement une volonté de paix par le sport voulue par Coubertin et le dominicain Henri Didon, autre inspirateur des Jeux modernes. L’idée de vivre ensemble ces valeurs a germé dans les esprit des religieux et s’est concrétisé avec un match football.
Il fallait trouver un stade, un appel au maire et il répond avec enthousiasme et officialise dans les secondes qui suivent, par SMS, la mise à disposition d’un stade. Il fallait aussi trouver un arbitrage vraiment impartial et neutre, une arbitre officielle de la FFF, une femme très professionnelle et souriante à la fois s’est bénévolement proposée. Ensuite, chacun se devait de constituer une équipe et tous les volontaires ont été acceptés, chacune comportant environ 25 joueurs ce qui a permis de faire entrer sur le terrain un maximum de jeunes ou moins jeunes. L’imam et le curé ont enfilé le maillot, ils ont joué avec ardeur, comme tous.
Tout le monde s’est entraîné et la paroisse a même constitué une équipe officielle qui porte le nom de FC Saint-Georges. Le Père Etienne Guillet nous dit qu’il espère, avec autant d’humour que de conviction, qu’elle sera en ligue 1 dans quelques années !
Ce 1er juin, il pleuvait des cordes quand le maire a sifflé le coup d’envoi et la confrontation a débuté sous les encouragements d’une foule nombreuses, digne des grands supporters. On avait bien la crainte de débordements et les plus petits disaient avant le match ‘’si c’est mal arbitré, on va se battre dans les tribunes !’’… mais l’arbitrage a été parfait, on riait ensemble, on encourageait les uns les autres. De son côté, la Préfecture, craignant aussi des débordements, avait dépêché des CRS qui ne sont intervenus que pour encourager et commenter le match, on les entendait dire ‘’la défense n’est pas bonne ou ce petit, il ira loin…’’
Score du match, 3-2 pour le FC Saint-Georges mais le résultat le plus important était celui de l’amitié et de la joie. Les jeunes de l’équipe adverses sont venus dans le vestiaire féliciter les vainqueurs, tous se sont retrouvés autour d’un apéro géant dans une ambiance franchement amicale et l’on s’est quitté en se promettant une revanche l’année prochaine.
Au-delà du sport, cet événement a marqué les esprit et les cœurs par ce moment de paix et de rencontres qui a dépassé les fragilités d’une ville difficile, tendue, incertaine. Cette paix, est voulue par les décideurs, maire, curé, imam qui ont l’habitude d’échanger et de promouvoir tout ce qui peut apaiser. Pour aller plus loin, ils ont confié cette responsabilité et ce message à tous, joueurs, spectateurs, familles venues sur ce stade vivre une joie. Le match restera pour beaucoup un souvenir d’un moment vécu par la population réunie par le sport. C’est plus qu’une injonction des responsables dans la cité à vivre dans la paix, c’est tout simplement un moment de convivialité, de rencontres, d’échanges partagés par tous, par ceux qui au quotidien se retrouvent dans les rues de Trappes, dans les cours d’immeubles et dans les boutiques.
Les musulmans de Trappes avaient eu cette idée qui est restée longtemps en attente et s’est enfin réalisée. Tous ont apprécié la simplicité et les relations joyeuses qui se sont tissées. Les catholiques de la paroisse Saint-Georges partagent cet enthousiasme et le Père Etienne Guillet, dans son homélie de dimanche, n’a pas manqué de dire qu’au-delà de l’enjeu sportif, celui du Royaume de Dieu passait par la paix, la rencontre, la joie de vivre ensemble dans l’amour du prochain.
Et si d’autres quartiers populaires se lançaient dans cette belle aventure !
A Sarcelles, plus de 1000 jeunes se sont retrouvés sur un stade, d’autres matchs ont eu lieu ou sont programmés : une façon différente de parler des cités et des quartiers populaire autour de l’entente, de l’échange et de la paix.